Lors de sa dernière sortie, Paysages, Patrimoine et Environnement se rendit sur deux anciens hameaux au nord de Gras.
A partir de la Croix de Pisseloup, le groupe gagna en premier les ruines de Palhières, sur la commune de Saint-Maurice d’Ibie.
Bien exposé, le hameau était allongé sur une crête, près de son puits-citerne.
En 1921, on n’y enregistrait plus que six personnes, de la même famille des Martin.
On y vivait rudement, essentiellement d’élevage ovin, d’agriculture et sans doute des bois.
Depuis, tout y a été pillé, les tuiles, les belles pierres des piédroits et les linteaux.
Ce ne sont plus que des pans de murs menaçants.
L’après-midi, ce furent Les Hermessennes, sur la commune de Gras, encore plus envahi par les ronces.
Le hameau est signalé sur la carte de Cassini, il comptait jusqu’à 50 personnes au début du XIXe s., avec beaucoup d’enfants.
L’eau du puits y aurait eu comme vertu de rendre les femmes fécondes…
En 1911, ils ne sont plus que huit, et cinq en 1931, avec deux familles, les Nogier et les Ozil. Le départ fut précipité par ces crises qui vont toucher l’agriculture à la fin du XIXe s., la baisse des prix des céréales et la régression de l’élevage ovin, sans compter l’isolement et le vieillissement de la population.
De nombreuses terrasses de culture à proximité des ruines témoignent encore du labeur de ces générations de paysans attachés pleinement à la terre leur permettant l’autoconsommation.
Pour la trentaine de participants, une belle journée pour découvrir un monde rural oublié, le plus souvent par des chemins de crête offrant de larges perspectives sur les serres et vallats s’étendant largement sur les flancs septentrionaux du massif de la Dent de Rez, et au-delà vers les Cévennes.