3 décembre 2024
Les randonneurs.
Les randonneurs.

L’association Paysages, Patrimoine et Environnement de Saint-Remèze a repris ses sorties. Le programme est dorénavant accessible sur le site web de l’association. Cette première devait porter sur trois exemples d’abris-bergeries dans les Gorges, entre le Rocher d’Autridge et Chanet. Ils se comptent par dizaines et témoignent d’une forte occupation pastorale, principalement au cours du XIXe siècle. En 1860, Saint-Remèze compte 1080 habitants et 3000 bêtes à laine, 350 chèvres. L’élevage est alors un appoint indispensable sur les terres peu productives du Bas-Vivarais.

Mur de l'abri-bergerie d'Autridge
Mur de l’abri-bergerie d’Autridge

Les abris-bergeries sont en fait des parcages en pierre sèche sous des surplombs rocheux ou à l’entrée de grottes qui devaient surtout fonctionner l’été, après l’agnelage et le sevrage, soit au moment des cultures sur le plateau et des fortes chaleurs. Les murs, montés à simple ou double parement, étaient couronnés par des branchages ou des épineux, comme on le voit encore sur certains exemples. Il fallait impérativement protéger les bêtes la nuit, surtout que, jusqu’au début du XXe s., les loups rôdent encore dans les Gorges. Comme le constatèrent la vingtaine de participants, l’implantation et la superficie des bergeries sont très variables. Il s’agit d’une véritable « architecture de la nécessité » due au savoir-faire et au sens pratique des bergers. Particulièrement fragiles, ces structures oubliées devraient faire l’objet de mesures d’inventaire et de protection.

L'abri-bergerie du Pertus.
L’abri-bergerie du Pertus.
Entrée de l'abri-bergerie du Chanet.
Entrée de l’abri-bergerie du Chanet.
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