21 novembre 2024
Distance : 11,76 km (un peu plus de 13 km avec le détour par la résurgence)

Nous partons du parking de Grospierres, près de la salle polyvalente. L’ascension est assez raide pour gagner le dolmen N° 1 de la combe de Bonne Fille.

C’est sans doute le mieux conservé de la Montagne de la Serre, qui compte l’une des plus importantes concentrations de dolmens de l’Ardèche. André-Charles Gros, qui a bien sillonné la Serre, avance le chiffre de plus de 130 dolmens. La plupart sont en mauvais état, perdus dans la végétation. Celui de la combe de Bonne Fille a le mérite d’être bien conservé, avec toutes ses dalles et sa table encore en place et montre des éléments significatifs de son tumulus. On en connaît une partie de son mobilier, essentiellement des perles en roches diverses, en os ou encore dans des coquillages, et une armature de pointe de flèche en silex.

La pause pique-nique se fera au col de la Cize, vieille voie de passage, dont les origines sont pré ou protohistoriques, entre la plaine de Barjac et la vallée du Chassezac pour gagner ensuite les Cévennes. La vue y est à 360°.

Nous longeons le versant méridional de la Serre avant de descendre sur la chapelle Notre-Dame des Songes. Sa construction remonterait au XIIIe s., à la suite d’un vœu prononcé par la dame d’un chevalier de Grospierres parti en en croisade, si celui-ci en revenait vivant. Il apparaît que l’édifice a été largement remanié au XVIIIe et sans doute aussi au XIXe s., et encore plus récemment pour la restauration des vitraux.

Au nord de la chapelle, de l’autre côté du vallon, se dresse l’éperon barré des Conchettes, fréquenté depuis le Chalcolithique jusqu’à l’Age du Fer. C’est un peu le pendant de notre Baravon au nord de la Dent de Rez.

Nous arrivons ensuite aux ruines du Chastelas. Il reste quelques beaux pans de murs, de magnifiques voûtes, un four à pain, de ce qui fut autrefois le vieux Grospierres, un village perché d’une trentaine de maisons au pied de son château, inhabité depuis plus d’un siècle. Il y eut un temps un projet de sauvegarde et de revalorisation de ce village, apparemment abandonné.

Pour terminer, un détour par la résurgence de la Font Vive pour ceux qui ne connaissaient pas. Une superbe piscine naturelle aux eaux bleues et vertes dans un écrin de végétation tout aussi remarquable. Un bel exemple de source vauclusienne ! A ce jour, le réseau souterrain a été reconnu sur plus de 1000 m avec un dénivelé de 68 m (-28 à +40 m), par des spéléologues plongeurs. Jean-Marie Chauvet y a participé en novembre 1980 franchissant le siphon d’entrée et explorant des galeries jusqu’à un deuxième siphon.

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