Départ du pied du Vieil Ucel en direction de l’ermitage du même nom. On y est assez vite par un chemin facile. Il s’agit d’une petite chapelle de style gothique (1471), en belles pierres, doublé d’une habitation domestique. La légende raconte qu’elle a été construite sur le tombeau de Blanche, l’épouse de Raymond d’Ucel, qui périt durant l’attaque du château d’Ucel au XIIIe s. Un site remarquable, bien entretenu, ouvert aux visiteurs, remis en état par La Sauvegarde.
On gagne le chemin de crête qui mène à Saint-Julien-du-Serre en passant par Fromenteyrole. De grands résineux et de belles dalles de grès.
Arrivée à l’église de Saint-Julien par le nord, face à son portail monumental, où nous attend un membre de l’association Les Amis de l’église de Saint-Julien-du-Serre, attentifs à la valorisation de ce monument, pour nous en ouvrir les portes. Une église remarquable qui remonte au XIIe s., dépendant alors du monastère de Saint-Chaffre du Monastier, près du Puy-en-Velay. A simple nef, construite en grès, elle a été agrandie de deux chapelles au XVIe et d’une sacristie, et d’arcs-boutants pour contenir les murs porteurs. Son clocher est de la seconde moitié du XIXe s.
Le chevet présente une fenêtre axiale dans une arcature trilobée, un type d’ouverture d’un bel effet, peu courant. L’intérêt de cette église réside surtout dans son décor sculpté qu’elle affiche sur ses chapiteaux. Une iconographie peu évidente à interpréter : luxure, démons, sirène, lutte entre le bien et le mal, allégorie du couple, animalité et spiritualité, le jardin du paradis… On note un remploi en bas-relief intéressant où l’on voit deux oiseaux qui picorent une croix, un symbole paléochrétien bien connu, appartenant sans doute à une église antérieure.
L’intérieur est tout aussi riche en chapiteaux de même facture, pour la plupart énigmatiques : une annonciation, Jonas s’échappant de la baleine, des hommes nus la tête en bas (la chute aux enfers ?), des oiseaux, des motifs floraux… Le chœur est couvert de fresques sans doute du XVIIIe s., restaurées récemment. En se retournant, on y voit une imposante tribune de la même époque. En y montant on y discerne les restes d’une litre funéraire peinte à l’occasion de la mort du maréchal d’Ornano, seigneur du lieu.
Le pique-nique se fait à l’aire aménagé près du campanile. On repart pour le site paléontologique du Sartre. On se perd au démarrage pour l’accès, ce qui nous amène à suivre un vieux chemin jusqu’aux abords de Saint-Privat et à remonter vers Ucel. Le géosite a été récemment mis en valeur par le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Il a le mérite de présenter sur une vaste dalle de grès inclinée des empreintes de grands et petits dinosaures, ainsi que les empreintes de reptiles ancêtres des crocodiliens. Des traces qui remonteraient à environ 200 millions d’années, à une époque où le grès était encore sable donc meuble.
On termine par une visite du bourg castral du Vieil Ucel bâti autour des ruines de son château du XIIe ou du XIIIe s., l’un des plus anciens du Vivarais, source de conflits entre les évêques de Viviers et les comtes de Toulouse. Des ruelles pittoresques, pentues, et des passages voûtés pour y accéder.


















