Pour la reprise de nos randonnées patrimoniales, un circuit de 14 kms avec 400 m de dénivellé.
21 participants. Grand bleu.
Nous partons des Vans par le chemin du Vieux Naves, qui se transforme vite en calade. Le hameau niché au pied du Serre de Barre a beaucoup de charme avec ses ruelles, ses passages voûtées et ses façades d’un autre temps.
Visite à l’église saint-Jacques-le Majeur, un bel exemple d’architecture romane. Sur la place, un plejador (prononcer plédjadou !). Une pierre qui servait à mettre en forme les ronds des tonneaux. On monte ensuite vers les Alauzas par un sentier assez raide qui laisse voir de belles terrasses plantées d’oliviers. On a aussi un large panorama sur Naves et le Bas-Vivarais.
En contre-bas, le ravin du Bourdaric un bel exemple de reculée. Nous sommes sur la partie sédimentaire du circuit avec essentiellement des calcaires et des marnes du Jurassique, offrant un paysage de garrigue, de chênes et de cades. Plus haut tout change. Ce sont des affleurements de roches siliceuses métamorphiques, des schistes, des gneiss, une végétation différente : des pins, des fougères et bientôt des châtaigniers.
Ce changement brutal s’explique par un accident tectonique : la faille d’Orcières, qui met directement en contact les premiers contreforts des Cévennes avec les dépôts sédimentaires du Jurassique du Pays des Vans. On retrouve ce mélange dans les murs des bergeries des Alauzas, où l’on distingue des calcaires, des schistes, des gneiss et du grès.
Après le pique-nique, nous poursuivons vers Brahic, petit village de la Cévenne ardéchoise, essentiellement bâti en schiste. Il possède une intéressante église qui date en grande partie de l’époque romane, avec un beau clocher-peigne à quatre arches, et bien sûr de vieilles maisons traditionnelles.
On reprend le GR de Pays qui gagne les Vans. Deux kilomètres plus loin, on oblique vers la reculée du Bourdaric par un mauvais sentier, mal balisé, avec un dénivelé assez important. On se retrouve à passer sous le front de la reculée, des strates marno-calcaires largement incisées par l’érosion. Retour aux Vans en passant près d’un ancien moulin et en reprenant la calade montée dans la matinée.
Une superbe balade, un peu hard peut-être sur la fin, à la fois géologique (Ères Primaire et Secondaire), botanique (garrigue / châtaigniers) et patrimoniale (villages médiévaux, avec une association peu commune de matériaux rocheux).
Quelques sentiers magnifiques en sous-bois. On a raté la Baume Bastide dans la descente.