3 décembre 2024

Sous l’égide de notre association Patrimoine, la conférence donnée par Odile Ducros sur Les Perles et les Fleurs dans l’Art funéraire et l’Art décoratif des XIXe et XXe siècles attira de nombreux saint-reméziens, et pour cause.
L’enfilage des perles pour la confection de couronnes funéraires fut une activité importante dans le village au début du XXe s.
Elle était exclusivement féminine et dirigée au début par le clergé, en particulier sous le curé Mathon qui fit tout pour faire fonctionner au mieux son ouvroir, alors installé dans une grande pièce du château, qui occupa jusqu’à 25 ouvrières en 1909.
On a retrouvé aux Archives de l’Évêché à Viviers, ses correspondances, ses cahiers de réception, de fabrication au jour le jour et de livraison.
L’ouvroir disparut avec la Grande Guerre et la concurrence des ateliers de broderies mécaniques aussi implantés à Saint-Remèze, mais le travail se poursuivra néanmoins, sous forme de travaux à domicile, avec des femmes qui devront alors négocier directement avec une entreprise pour la livraison des perles et la remise de ce qu’elles avaient confectionné.
La conférence permit de réaliser que cet art des perles demandait beaucoup de doigté.

 

 

 

 

 


Plusieurs personnes s’essayèrent au « saladier à perles » monté sur un axe sur lequel il pouvait pivoter.


Pour une ouvrière expérimentée, par un mouvement tournant régulier, il permettait d’enfiler en quelques secondes sur un fil de fer fin des dizaines de perles colorées, qui étaient ensuite assemblées en feuilles ou fleurs, avant d’être envoyées dans les grandes manufactures de Lyon ou Marseille.

 

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